Connexion d’Excel à une base SQL : guide complet


Connexion d’Excel à une base SQL : guide complet

Vous souhaitez exploiter la puissance de SQL directement depuis Excel ? Ce guide vous montre, pas à pas, comment établir une liaison fiable entre votre classeur et une base de données SQL. En quelques minutes, vous importerez, actualiserez et analyserez vos données sans quitter votre feuille de calcul.

En bref

🔌 Connexion fluide : configurez un pilote ODBC ou utilisez Power Query pour relier Excel à votre serveur SQL sans coder.

📥 Import & actualisation : importez des requêtes ad hoc, planifiez des actualisations automatiques et gardez vos tableaux à jour en un clic.

📊 Exploitation avancée : créez des tableaux croisés dynamiques, appliquez des formules comme RECHERCHEV et enrichissez vos rapports avec des mises en forme conditionnelles.

⚙️ Bonnes pratiques : sécurisez votre authentification, optimisez les performances des requêtes et documentez la source de données pour faciliter le travail collaboratif.

Pourquoi lier Excel et SQL ?

Au-delà de simples imports CSV, vous accédez aux données en temps réel, vous centralisez vos requêtes et vous évitez les copies statiques. L’attrait principal est la mise à jour instantanée : finis les exports manuels et les erreurs de version. En reliant directement vos tables SQL, chaque modification côté base se reflète dans Excel dès l’actualisation.

Avantages clés

  • Gain de temps : plus besoin d’exporter et de nettoyer des fichiers tiers.
  • Fiabilité : vos données proviennent d’une seule source validée.
  • Flexibilité : exploitez vos données avec les outils natifs d’Excel (tableaux croisés dynamiques, formules avancées, mises en forme).

Cas d’usage concrets

  • Suivi en direct d’un portefeuille boursier alimenté par SQL et analysé via un tableau de bord dynamique.
  • Reporting des ventes quotidien à partir d’une base Microsoft SQL Server.
  • Analyse comparative entre plusieurs fichiers exportés, complétée par un outil de comparaison.

Prérequis et préparation

Avant de plonger dans la configuration, assurez-vous de disposer de :

  • Un accès réseau à votre serveur SQL (adresse, port, base).
  • Des droits de lecture (au minimum) sur les schémas souhaités.
  • Le pilote ODBC adapté (SQL Server, MySQL, PostgreSQL, Oracle).
  • Excel 2016 ou supérieur (Power Query inclus) ou Excel 2010/2013 avec l’add-in Power Query.

Installer et tester le pilote ODBC

Si vous utilisez Windows, téléchargez le driver correspondant à votre SGBD : par exemple, le Microsoft ODBC Driver for SQL Server pour SQL Server, ou MySQL Connector/ODBC pour MySQL. Une fois installé, ouvrez l’outil « Sources de données ODBC » et créez une DSN système pour valider la connexion en quelques clics.

Idée reçue : “Power Query est réservé aux pros du BI.” En réalité, son interface graphique guide chaque étape, sans recourir à la saisie manuelle de code.

Étape 1 : configurer la source de données ODBC

La DSN (Data Source Name) sert de pont entre Excel et votre base. Voici un tableau synthétique :

Action Description Astuce
Créer DSN Outil ODBC > Ajouter Choisir System DSN pour tous les utilisateurs
Spécifier paramètres Adresse du serveur, base, méthode d’authentification Privilégier l’authentification Windows si possible
Tester la connexion Bouton « Tester » Vérifier que le ping réseau est actif

Vous pouvez aussi opter pour une connexion directe sans DSN dans Power Query en saisissant l’URL du serveur et les identifiants, mais la DSN offre une gestion centralisée et réutilisable.

Étape 2 : établir la connexion dans Excel

2.1 Via l’assistant « Données externes »

Dans l’onglet Données > Obtenir des données > À partir d’une source ODBC, sélectionnez la DSN que vous venez de créer. À l’écran suivant, Excel liste vos tables et vues : un simple clic suffit pour récupérer un aperçu. Vous pouvez alors choisir d’importer en tant que Table ou de créer un Rapport de tableau croisé dynamique.

2.2 Via Power Query

Power Query améliore l’expérience avec un éditeur visuel : sélectionnez À partir d’une base de données > À partir de SQL Server, renseignez le serveur et la base, puis appliquez des filtres ou des requêtes SQL natives dans l’éditeur. Tout est enregistré sous forme d’étapes que vous pouvez modifier à tout moment.

Fenêtre de connexion SQL dans Excel

Étape 3 : exploiter vos données SQL

Dès que la liaison est établie, vos choix sont multiples pour analyser et automatiser :

  • Tableaux croisés dynamiques consolidant plusieurs sources.
  • Formules de recherche (RECHERCHEV, INDEX/EQUIV) pour extraire des valeurs ciblées.
  • Mise en forme conditionnelle avancée pour visualiser instantanément les tendances.
  • Macros VBA pour des traitements sur-mesure (macro VBA simple).

Bonnes pratiques et optimisation

Optimisez les performances et garantissez la sécurité :

  • Limiter le volume : filtrez vos requêtes pour ne ramener que l’essentiel.
  • Actualisation contrôlée : n’automatisez pas l’actualisation trop fréquente pour éviter les surcharges.
  • Documentation : notez dans un onglet dédié l’origine des données, la requête SQL et la fréquence d’actualisation.
  • Sécurisation : stockez les identifiants de manière sécurisée (Gestionnaire d’informations d’Excel ou Azure Key Vault pour les environnements professionnels).

FAQ

Comment actualiser automatiquement mes données SQL dans Excel ?

Dans l’onglet Données, cliquez sur la flèche sous Actualiser tout, sélectionnez Propriétés de la connexion et définissez une fréquence d’actualisation (ex. toutes les 60 minutes).

Puis-je écrire mes propres requêtes SQL dans Power Query ?

Oui, lors de la connexion, choisissez Avancé et saisissez votre requête dans la zone prévue. Power Query exécute alors votre SQL natif avant de charger les données.

Quelle différence entre ODBC et Power Query ?

ODBC crée une DSN réutilisable via l’assistant standard d’Excel, tandis que Power Query propose un éditeur plus puissant avec historique des étapes et transformations visuelles.

Comment utiliser mes données SQL dans un tableau croisé dynamique ?

Lors de l’import, choisissez Rapport de tableau croisé dynamique au lieu de Table. Vous pourrez alors glisser-déposer champs et mesures comme d’habitude.

Peut-on connecter plusieurs bases SQL dans un même classeur ?

Absolument. Il suffit de répéter l’opération de connexion pour chaque DSN ou source Power Query, puis de fusionner les requêtes ou de créer des relations entre tables.

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